TouS / Saints et « Bienheureux »… Nous y croyons ?

1er Novembre, la fête des Saints. Le catéchisme nous a appris, et nous l’avons entendu chaque année, que les saints sont « Heureux » car ils sont « au Ciel », qu’ils intercèdent pour nous, ils sont nos intermédiaires. Cette fête ne serait donc pas la nôtre :  nous ne sommes pas des saints, impossible, car nous sommes trop « pêcheurs », et accéder au Bonheur en Dieu est pour plus tard, si on l’a mérité ; après la mort. 

AH BON , APRES LA MORT ? AU CIEL ?

« Mais comment elle a fait Bonne Maman, pour aller au ciel, il y a un plafond, là ? » demande mon petit- fils, 2 ans, au milieu des chants, en désignant les voûtes de l’église pendant la cérémonie d’enterrement. « Le Ciel, cela veut dire notre cœur, quand on aime », fut ma réponse.

Le texte de l’Évangile est sur les Béatitudes : (Mathieu ch 5 , 1à 12) « bof, c’est du gnangnan pour les bigots », entend-on, ou bien : « ces paroles sont choquantes, car elles justifient la pauvreté, la faim, l’esclavage, les persécutions ». Les Béatitudes, on peut les comprendre autrement que ce qu’on nous a enseigné. On m’a toujours dit que ceci concernait la vie après notre mort. 

 Ah bon ? Après la mort ? Encore ?  Mais je peux aussi comprendre que Jésus dit ceci :

« Heureux les pauvres de cœur, car le Royaume des cieux est à eux » : au présent !  

« Pauvres de cœur », « les cœurs purs » : sans prétentions ni arrogance, ouvert à tout questionnement, remise en cause ; un cœur non mélangé de peurs, sans crispations sur ses certitudes, libre par rapport à sa renommée, …Un cœur qui voit l’autre sans jugement…une attitude de confiance dans la vie, un abandon comme le petit enfant dans les bras de sa mère ou son père. Alors le Royaume en nous vit.

 « Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés : ce futur est peut- être pour après la mort, mais pour moi il est au présent : Par exemple :

« SI, (ou QUAND) vous pleurez…SI (ou Quand) vous vous battez pour la paix et la justice, Je suis avec vous, dit Jésus. Soyez avec moi, au fond de vous-mêmes ; car Je suis Celui qui console, le Miséricordieux, l’assoiffé de Justice, Je suis la Paix et je suis avec vous. Si vous en faites la demande (notez au passage que je vous laisse libre, et que vous avez le droit d’insister, 😊) Je peux vous donner ma Force, ma Puissance d’Amour, ma Persévérance dans votre combat, ma Patience aussi ; Vous donner tout ça, à vous, oui ! Je vous aiderai, « Et Moi je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps » (Math 28 /20). Réjouissez -vous alors, vous qui vous battez pour plus de justice et de solidarité entre les hommes !

 « Dans les moqueries ou les persécutions à cause de votre foi en Moi, pensez que vous êtes sur la bonne voie, car « vous êtes du monde mais vous n’êtes pas de ce monde ». Restez en moi, comme je reste en vous, car Je suis ce Royaume des Cieux à l’intérieur de vous, et Je suis tout puissant …en Amour ! Alors soyez confiants et Joyeux.

« Oui, le Ciel c’est vous avec moi, Moi avec vous, dans votre corps, votre cœur et votre esprit, dans tout vous -mêmes. Et alors, nous sommes TOUS/SAINTS, ? ET oui, nous avons tous une graine de divin en nous à faire grandir, comme le grain de sévené qui devient « le plus grand des arbres ».

En même temps que nos humaines réactions à ce qui nous arrive dans les évènements, actuels ou passés : accablement, déprime, tristesse, angoisse, essayons de faire silence pour entendre cette Force, cette Puissance en nous, cette Espérance, car, Si nous croyons au Christ ressuscité, alors, nous serons « Bien-heureux », nous retrouverons la Joie …Même dans l’épreuve, justement.  

Dans une autre traduction, le mot « heureux » est remplacé par « En marche ».

« En marche ceux qui pleurent » : l’inverse de la répression, de l’esclavage : pour marcher, il faut se lever ! « Levez- vous ceux qui pleurent… », comme Jésus qui guérissait en son temps : « Lève- toi, prend ton grabat et marche ! »  « En marche les artisans de paix » : on pense à Martin Luther King, Nelson Mandela, , ou à tous ceux innombrables qui vivent la solidarité avec leurs voisins, leur famille, avec les migrants, les aides- soignants, les professeurs, etc.

« La fête de la Toussaint nous ouvre un chemin lumineux ! Notre vie sur cette terre n’est pas dirigée vers la mort, mais s’ouvre vers la Vie. Une Vie reçue en germe, à exploiter, une Vie dont nous avons souvent oublié la source……Il nous faut apprendre à savoir écouter l’appel, au-dedans de nous, du petit grain de sévené qui veut germer, qui réclame sa nourriture. Prendre conscience des énergies de transfiguration que nous portons secrètement en nous entre notre vie de tous les jours, temporelle et éphémère, et le présent toujours en devenir de Dieu ! » (Thérèse Lemay, Béguinage).

Vers la Vie, pendant et après : Tous/Saints !

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